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Oh non, il ne s’agit certainement pas de repasser le même test 

Sur l’opportunité de tester à nouveau les candidats lors de la sélection et du coaching 

Jean-Cédric Feyens
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12/06/2023

Pour de nom­breuses per­sonnes, pos­tu­ler à un emploi est un évé­ne­ment stres­sant et éprou­vant. Par consé­quent, la recherche d’un emploi implique sou­vent plus de tâton­ne­ments que d’er­reurs. La rédac­tion des lettres de moti­va­tion, la longue attente d’une réponse, la peur d’une réponse néga­tive… C’est pour­quoi il est impor­tant que le pro­ces­sus de sélec­tion des can­di­dats soit à chaque fois le plus effi­cace et le plus agréable pos­sible. En tant que consul­tant, com­ment pou­vez-vous répondre à des ques­tions telles que Dois-je repas­ser le même test ?” ou Les résul­tats de mon ancien test ne peuvent-ils pas être utilisés ?

Des tests répé­tés peuvent faus­ser la per­for­mance des tests de plu­sieurs façons. Par exemple, pour cer­tains tests de com­pé­tences, il est pos­sible que la per­for­mance lors de la deuxième ses­sion soit meilleure que lors de la pre­mière parce que les can­di­dats savent mieux com­ment abor­der le test ou parce qu’ils se sou­viennent de cer­taines ques­tions. En outre, les can­di­dats peuvent s’être entraî­nés à résoudre les types de ques­tions posées dans le test entre les deux ses­sions. Il peut en résul­ter un effet d’ap­pren­tis­sage”, voire un meilleur score si le même test doit être repassé.

Un autre pro­blème pos­sible est celui des ques­tion­naires qui éva­luent la per­son­na­li­té ou les moti­va­tions. Si un tel ques­tion­naire est pro­po­sé dans le cadre d’une can­di­da­ture à un emploi, où les enjeux sont impor­tants pour les par­ti­ci­pants, il y a de fortes chances que les réponses soient influen­cées par l’i­mage qu’une per­sonne veut don­ner d’elle-même.

Par consé­quent, les conseils que nous don­nons sur les tests de rat­tra­page doivent être for­mu­lés en fonc­tion du type de test admi­nis­tré. Les conseils ci-des­sous sont fon­dés sur notre propre base de don­nées empi­rique éten­due concer­nant les can­di­dats à un nou­veau test. 

Pour tes­ter de manière répé­tée des capa­ci­tés telles que la mémoire, la vitesse de trai­te­ment et le temps de réac­tion, nous recom­man­dons d’u­ti­li­ser des tests paral­lèles ou des tests adaptatifs. 

Conseils des chercheurs du Cebir pour tester à nouveau les compétences non techniques

Cette recherche montre que les tests de per­son­na­li­té, d’at­ti­tude et de valeur sont peu sen­sibles aux effets de for­ma­tion et d’ap­pren­tis­sage. Les scores de ce type de ques­tion­naire sont donc assez stables dans le temps, sur­tout lorsque les deux occa­sions de pas­ser le test ont lieu dans les deux ans et que l’em­ploi pour lequel la per­sonne pos­tule reste simi­laire en termes de conte­nu et/​ou de hié­rar­chie. Un nou­veau test n’est donc pas néces­saire tant que le test exis­tant date de moins de deux ans. Lorsque les deux tests ont lieu à plus de deux ans d’in­ter­valle, le risque de chan­ge­ments résul­tant d’ex­pé­riences de vie (posi­tives ou néga­tives) aug­mente. Il est éga­le­ment pré­fé­rable de faire rem­plir à nou­veau un ques­tion­naire sur les com­pé­tences non tech­niques lorsque les postes pour les­quels une per­sonne pos­tule pré­sentent des dif­fé­rences impor­tantes en termes de conte­nu et/​ou de hiérarchie.

Conseils des chercheurs du Cebir pour tester à nouveau les compétences difficiles à acquérir

Ensuite, nous avons exa­mi­né l’in­fluence de la répé­ti­tion des tests sur les résul­tats obte­nus aux tests de com­pé­tence. Il en res­sort que les résul­tats des tests d’ap­ti­tude au rai­son­ne­ment, des tests de trai­te­ment de l’in­for­ma­tion visuelle et des tests de connais­sance sont peu sen­sibles aux effets d’ap­pren­tis­sage. En revanche, pour les tests de mémoire et les tests de vitesse de trai­te­ment et de réac­tion, un effet d’ap­pren­tis­sage peut se pro­duire tem­po­rai­re­ment (un mois après la pre­mière pas­sa­tion du test) lors d’une nou­velle pas­sa­tion. Cet effet peut résul­ter à la fois de condi­tions de test modi­fiées (can­di­dat moins alerte, envi­ron­ne­ment de test plus calme…) et d’une meilleure com­pré­hen­sion de la tâche (résul­tant d’une expé­rience anté­rieure avec ce test). Par consé­quent, lorsque ces com­pé­tences sont mesu­rées de manière répé­tée, il est recom­man­dé d’u­ti­li­ser des tests paral­lèles. Une autre solu­tion consiste à uti­li­ser des tests adap­ta­tifs, dont le conte­nu s’a­dapte au niveau du can­di­dat pen­dant la pas­sa­tion du test. Les can­di­dats ne se voient donc jamais poser exac­te­ment les mêmes ques­tions dans les tests adap­ta­tifs. Cela réduit le risque d’ef­fets d’ap­pren­tis­sage ou d’en­traî­ne­ment dans un contexte de sélec­tion ou de coaching.

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